L'hiver pourrait en effet nous rendre encore une petite visite ces prochaines heures. Mais avant toute chose, je vais revenir sur les précipitations de ces derniers jours. Pour commencer, voici les relevés de l'Allondon, qui ont été mis à jour pour toute la journée de jeudi :



A noter sur ce graphique, le faible épisode de crue du week-end dernier. La réactivité de l'Allondon avait été plus lente, mais avait tout de même atteint de bonnes valeurs (398.5m et 22.5m³/s environ). Il y a un mois, après un mois de Janvier et un début février particulièrement sec, ces mêmes valeurs étaient plutôt de l'ordre de 397.6m environ et proche de 1m³/s pour le débit.

Il sera aussi intéressant de jeter un oeil sur les relevés des stations françaises, qui seront probablement disponibles la semaine prochaine.

Hier, vendredi 10, la journée fut pluvieuse dès le matin. Elle se révéla même particulièrement agitée en début d'après-midi. Peu après 14h40, une violente averse traverse la région. Le grésil se met à tomber et le vent souffle fortement. En fin d'averse, quelques flocons vont même se mêler au reste.

Les relevés de MétéoSuisse ont bien vu le passage de cette averse (données sur 10 minutes) :

- 14h40 : Température : 4.9°C, précipitations : 0.1mm, rafale maximale : 39km/h
- 14h50 : Température : 2.9°C, précipitations : 0.8mm, rafale maximale : 64km/h
- 15h00 : Température : 2.6°C, précipitations : 0.3mm, rafale maximale : 52km/h

2°C perdus en 10 minutes et une rafale à 64km/h, ce n'est tout de même pas rien. Quelques faibles foyers orageux étaient détectés au même moment derrière le Jura. Un coup de tonnerre aurait donc été tout à fait possible et pas étonnant au vu de la situation. MétéoSuisse avait d'ailleurs prévu cette éventualité.

Après cet épisode agité, d'autres averses de pluie/grésil se sont produite, sans toutefois égaler celle décrite ci-dessus.

Quant à ce matin, ce fut un réveil blanc. Mais la couche de neige n'était pas très importante, bien souvent limitée à la végétation et surtout éphémère. Après quelques averses neigeuses le matin, la pluie a pris le relais. Le retour de la neige jusqu'en plaine est malgré tout prévu pour la soirée et la nuit. Il se pourrait bien que ce soit le dernier assaut de l'hiver. Certains modèles voyaient en effet le retour d'un temps plus printanier. Et même si cette éventualité est moins certaine à présent, elle n'est pas non plus mise totalement de côté. Et puis, après tout, notre marronnier officiel avait annoncé, discrètement vers la fin février, le retour du printemps ;)

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Qualité de l'air

Régulièrement dans mes éditos, je vous informerai sur la qualité de l'air dans le canton de Genève. Les mesures des polluants sont disponibles sur le site du Service Cantonal de Protection de l'Air (SCPA), qui effectue les mesures.

Sont pris en compte dans ces éditos, les polluants suivants :

- Dioxyde d'azote (NO2)
- Dioxyde de soufre (SO2)
- Particules ou poussières fines (PM10)
- Ozone (O3)

Une attention toute particulière sera portée sur les deux derniers polluants.

Seuls les mesures des stations fixes seront analysées, ce qui permettra de faire des comparaisons sur le long terme. Ceci concerne donc les stations suivantes, selon leur milieu :

- Milieu urbain : Sainte Clotilde, Ile, Wilson
- Milieu suburbain : Meyrin, Foron
- Milieu rural : Passeiry, Anières
- Milieu forestier : Jussy

A noter que certaines stations ne mesurent pas certains types de polluants.

Après ces quelques explications, voici le bref rapport tels qu'il vous sera présenté dans mes éditos. Du 1er au 10 mars, l'air est resté relativement propre à Genève. Les différents épisodes venteux et pluvieux ont permis de brasser et nettoyer l'air. Le taux de particules fines est resté bas. Nous n'avons d'ailleurs plus connu de période significativement « poussiéreuse » depuis début février. Il faut par contre rester attentif au taux d'ozone, qui depuis la mi-février montre une tendance à la hausse. Depuis le 1er mars, ce taux est resté proche de 100µg/m³ tous les jours, à l'exception du 8 où les pluies l'ont maintenu à un niveau plus bas. La limite horaire pour ce polluant est fixé à 120µg/m³.

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Il y a un an

Le brassage complet du Léman était confirmé le 7 mars 2005 par le CIPEL, la Commission Internationale pour la Protection des Eaux du Léman. Cela ne s'était plus produit depuis 1986. Les températures froides et les épisodes de bise ont permis de refroidir suffisamment l'eau de surface. Sa densité étant plus élevée, cette eau, bien oxygénée, s'écoule au fond du lac et permet ainsi une ré-oxygénation des eaux profondes.

Je vous renvoi au communiqué de presse du CIPEL pour plus d'informations et d'explications sur le phénomène.